Jour de vote.

Ce matin, j'ai fait le tour de quelques bureaux de vote, expérience parfois amusante.

Première étape : Availles :

Je suis arrivée à Availles vers 11 heures et comme d'habitude je me suis dirigée vers "l'ancienne salle de fêtes". C'est là que, depuis des décennies, se déroulent les opérations électorales. C'est curieux, peu de gens s'y pressent et ceux qui arrivent à la porte font demi-tour. Que se passe-t-il ? Où est donc le bureau de vote ? Je suis le mouvement et arrive à la "nouvelle salle des fêtes". Là, effectivement, on retrouve l'effervescence des jours d'élection. Sous le soleil et malgré un petit vent frais, des groupes se forment et on discute.

"Eh bien ! le quartier a changé, tu te souviens quand on venait pêcher dans l'étang qui était ... au fait où était-il ? Là-bas, près du mur non ? Ah, oui et le jardin du curé là-bas au début du parking et ... "

Il a bien changé ce lieu qui s'appelait "les petites rivières" qui était marécageux et verdoyant et où on venait faire paître les chèvres. C'était il y a 50 ans, le temps passe vite ! Availles était alors un gros bourg rural, il a bien grossi depuis.

"Cette salle des fêtes, elle en a coûté des sous ! T'as vu la moitié de la salle c'est la scène et puis les cuisines sont trop petites et les salles sur le côté, regarde, minuscules !"

Ou encore à propos du petit terrain qui reste à côté de l'école :

"Tu vois c'est là que Bernard, (un des candidats) veut construire la nouvelle cantine. Le maire, il veut la mettre à l'ancienne salle des fêtes, tu crois que ce sera pratique !"

Et ça continue, chacun y va de ses réflexions et puis on parle famille, travail avant de pénétrer quand même, on est là pour ça, dans la salle..

Deuxième étape : Saint-Sauveur :

Là, pas de changement dans les habitudes, le bureau de vote est toujours à la mairie. Quand j'arrive, le parking est plein, le bureau de vote aussi, c'est "l'heure de pointe". Autrefois on disait "c'est la sortie de la messe" ; je ne sais pas si il y avait une messe ce matin, mais vers 11h30, une soixantaine de personnes s'entasse dans la petite salle. Il y a ceux qui attendent pour se faire reconnaître, ceux qui attendent leur tour dans l'isoloir, ceux qui attendent pour voter et ceux qui ayant accompli leur devoir restent là. Et ça s'embrasse et ça discute et ça rit. Les files d'attente se mélangent, on ne sait plus trop où on est ; c'est la pagaille, une joyeuse pagaille où chacun est heureux de retrouver des connaissances un peu perdues de vue, des voisins, des amis.

Mes petites histoires peuvent paraître sans importance, mais moi j'aime saisir au passages ces "tranches de vie" toutes simples mais si savoureuses.